Ali Pallo à propos du nouveau gouvernement : « Ce ne sont pas les qualificatifs qui importent, mais la capacité à répondre aux aspirations réelles du peuple »

Ali Pallo à propos du nouveau gouvernement : « Ce ne sont pas les qualificatifs qui importent, mais la capacité à répondre aux aspirations réelles du peuple »

Dans cette interview, Ali Augustin Pallo, acteur de la société burkinabè livre ses réflexions sur la formation du nouveau gouvernement du Burkina Faso. Avec une attention particulière portée sur les enjeux sécuritaires et économiques, il exprime des attentes fortes quant à la capacité de la nouvelle équipe dirigeante à répondre aux aspirations du peuple, dans un contexte où chaque décision est cruciale. Entre optimisme, réalisme et appels à l’action rapide, il évoque également les priorités urgentes des 100 premiers jours, la lutte contre la corruption et l’importance d’une stratégie de dialogue pour sortir.

 

Vox Sahel : Comment avez-vous accueilli la formation de ce nouveau gouvernement ?

Ali Augustin Pallo: Comme tous les citoyens burkinabè, nous avons accueilli la formation de ce nouveau gouvernement avec attention. Pour nous, ce ne sont pas les qualificatifs qui importent, mais bien la capacité à répondre aux aspirations réelles du peuple. Puisse le bon sens guider chacun de leurs actes. Nous leur souhaitons une mission pleine de succès, dans un contexte où ni les erreurs ni les excuses ne sont permises.

Quelles sont, selon vous, les principaux défis auxquels ce gouvernement devra faire face dès son installation ?

Pour nous, l’État est une continuité. Il y a des défis qui sont déjà prédéfinis, définis et classés par priorité. Il s’agit de travailler à les relever avec brio. Surtout la question de la crise sécuritaire et celle liée à la cherté de la vie.

Comment évaluerez-vous la composition de ce nouveau gouvernement ? Reflète-t-elle les attentes de la population ?

Nous évaluons la composition du nouveau gouvernement de manière positive et optimiste. En effet, au regard des avancées amorcées par le précédent gouvernement, nous espérons que cette dynamique se poursuivra et répondra aux attentes de la population, car il s’agit avant tout d’assurer une continuité dans la progression et les résultats positifs.

Un homme affamé dans un pays en conflit représente un véritable danger pour la paix.

Quelles sont, selon vous, les priorités les plus urgentes de ce gouvernement dans les 100 premiers jours ?

Les priorités, nous les connaissons tous. Cependant, dans le domaine des priorités, il existe des degrés d’urgence, et nous pensons que la question sécuritaire doit être au premier plan. Fixer un délai trop court serait illusoire. Selon nous, il ne s’agit pas de déterminer une échéance, mais plutôt de mobiliser chacun à se mettre au travail, car cette responsabilité incombe à tous les Burkinabè, qu’ils soient ici ou ailleurs. Par ailleurs, le gouvernement Ouédraogo doit agir rapidement pour trouver des solutions face à la cherté de la vie. Certes, la guerre est une réalité, mais un homme affamé dans un pays en conflit représente un véritable danger pour la paix.

Y a-t-il des figures clés ou des nominations qui se démarquent particulièrement dans ce gouvernement ?

Nous n’avons aucune observation à formuler à ce stade. Si vous avez été nommé, c’est parce que vous êtes jugés compétents. Nous ne pouvons donc que vous souhaitez une mission fructueuse. Ce gouvernement doit être un gouvernement d’action plutôt que de simples discours. Les populations ont de grandes attentes, et elles espèrent des résultats dans des délais très courts.

Quelles mesures économiques attendez-vous de ce gouvernement pour relancer l’économie nationale ?

L’anticipation, être pourvoyeurs, engagé

Pensez-vous que les conditions sont réunies pour attirer les investisseurs étrangers au Burkina Faso ?

Oui les conditions sont réunies. Il faut plus faire confiance aux opérateurs économiques nationaux sur la sécurité de leurs business. Faciliter l’entrée des investisseurs étrangers à leur offrant plus d’opportunités et des conditions d’employabilité.

Quels sont les secteurs économiques prioritaires pour assurer un développement durable dans le pays ?

Tous les secteurs sont pourvoyeur d’économie. Alors chaque ministre doit se mettre à la tâche pour le développement du pays.  L’économie est basée sur la participation citoyenne de tous les acteurs du pays.

La question sécuritaire est cruciale au Burkina Faso. Quelles stratégies attendez-vous de ce gouvernement pour rétablir la paix et la sécurité ?

La stratégie de communication et d’anticipation. Aujourd’hui face au défi sécuritaire il y’a que les militaires qui peuvent nous donner le chemin à suivre pour une solution durable et viable.

Le dialogue avec les groupes armés peut-il être une solution viable ?

Toutes guerres finissent sur la table, et le plus fort impose le chemin à suivre. Nous pensons vraiment que toutes solutions pour une sortie de crise est la bienvenue. Car les populations en souffrent énormément.

Quelles devraient être les priorités en matière de relations bilatérales et multilatérales pour ce gouvernement ?

Le pays a besoin de lobbying à l’international. Je pense que le gouvernement doit avoir un regard positif avec les États qui veulent accompagner le pays et trouver des stratégies de maîtrise de l’objectif recherché.

Comment la population réagit-elle à ce nouveau gouvernement ? Y a-t-il un regain de confiance ?

Personnellement, j’avoue que j’apprécie bien ce gouvernement. Et espérons un meilleur de ce gouvernement. Quand vous êtes appelé au sommet de l’Etat donné à l’Etat la confiance qu’il vous a donné.

Toutes guerres finissent sur la table, et le plus fort impose le chemin à suivre.

Quelles mesures concrètes doivent être prises pour lutter contre la corruption au sein de l’administration publique ?

La corruption n’est pas uniquement dans l’administration publique, c’est partout. La sensibilisation, la communication, et des mesures robotique peuvent être une solution pour contrôler les entré et les sorti des fond publique. Aussi, revoir le train de vie du pays.

Interview réalisée par Vox Sahel

Vox Sahel

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