Autosuffisance dans le secteur sucrier au Burkina : Des solutions pour accroître la production de canne à sucre

Autosuffisance dans le secteur sucrier au Burkina : Des solutions pour accroître la production de canne à sucre

Cette analyse est l’œuvre d’un citoyen burkinabè, qui propose des pistes pour remédier à la récurrence des pénuries de sucre local sur le marché national. Selon lui, le secteur sucrier pourrait être dynamisé si les autorités permettaient le développement d’une production paysanne, à l’instar de la Sofitex dans le secteur du coton.

En effet, en favorisant une implication directe des producteurs locaux dans la culture de la canne à sucre, le Burkina Faso pourrait non seulement augmenter ses volumes de production, mais aussi renforcer sa souveraineté alimentaire en matière de sucre. Une telle initiative offrirait aux agriculteurs un nouveau débouché économique, tout en particulier la dépendance du pays aux importations. Le citoyen suggère que les autorités facilitent l’accès aux terres, aux entrants agricoles et aux formations techniques pour les petits producteurs, afin de créer une chaîne de valeur durable et rentable.

 

Il y a l’idée d’une production de canne à sucre par les populations paysannes pour renforcer les capacités de la SN SOSUCO.

Voici une piste qui serait en étude au niveau du gouvernement pour accroître la production nationale du précieux produit au niveau de la sucrerie de Bérégadougou.

C’est une piste à explorer.

La preuve est que la Sofitex ne compte que sur les paysans pour avoir du coton. C’est donc possible. En image nous voyons de la canne à sucre produite par les paysans au Niger et vendue au marché. Cependant, il faudrait que certaines conditions soient réunies. La canne à sucre qui  arrive à maturité en 12 mois est grande consommatrice d’eau.

On ne peut pas compter uniquement sur les eaux de pluie. Il faudrait donc une politique d’aménagement de retenues partout où cela est possible et aussi aller récupérer l’eau dans le sous-sol.

Il faut savoir que même si les régimes précédents depuis le CNR n’ont pas misé sur l’aménagement de retenues d’eau dans la région des Cascades,  les potentialités en eau de surface et en eau souterraine sont énormes dans la région. Environ 27 milliards de m3 d’eau de surface qui vont vers les pays voisins et un potentiel souterrain d’environ 100 milliards de m3 dans le bassin de la Comoé.

Rien que le projet du barrage de Boussara pourrait donner au Burkina Faso le troisième barrage avec environ 2 milliards de m3 d’eau. Il y a aussi le projet du barrage de Toumousseni qui s’est évanoui dans les tiroirs depuis belle lurette. Les paysans pourraient bien produire la canne à sucre s’il y a suffisamment d’eau.

Mais on pourrait tenter l’expérience dans les zones marécageuses disponibles. Il existe plus d’une dizaine d’espèces de canne à sucre pour pourrait répondre à ce besoin. Les feuilles sont aussi un bon fourrage pour l’élevage. Donc un atout majeur pour les paysans.

Les racines sont denses et profondes. C’est pourquoi la canne à sucre protège bien les sols, notamment contre l’érosion due aux fortes pluies et aux cyclones. Le paysan qui le désire pourrait bien délimiter ou parceller son champ avec de la canne à sucre.

Il y a aussi un aspect évoqué par un cadre de la SN SOSUCO après la visite du ministre de l’industrie à l’usine où il a évoqué cette possibilité, c’est le facteur coût du transport de la canne. Il ne faudrait pas que la zone de production soit trop éloignée de l’usine sinon cela peut avoir un impact sur le coût de production du fait du coût du transport.

Aujourd’hui c’est l’Etat qui a en main le destin de la production sucrière au Burkina Faso. Un État responsable qui dispose de plus de moyens et qui est orienté vers la satisfaction première des besoins des populations contrairement à un privé avec des moyens limités qui pense d’abord au profit .

Vox Sahel

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