Culture de l’ananas au Burkina Faso : Des autorités en visite à la Ferme Djoda, pionnière de la culture
Le vendredi 1er novembre 2024, la Ferme Djoda a accueilli les autorités burkinabè en charge de l’agriculture, conduites par le conseiller spécial du président du Faso, pour une visite de ses installations et activités. Cette ferme pionnière dans la culture de l’ananas, une plante exotique, se distingue par sa réussite dans un pays sahélien comme le Burkina Faso, et ambitionne d’ancrer cette production au cœur de l’agriculture nationale.
« Ils nous ont rendu visite pour voir comment l’activité évolue et explorer les possibilités de structuration de cette filière jeune, mais prometteuse », explique le promoteur de la Ferme Djoda, Oumarou Compaoré. Lors de cette visite, les autorités ont pu observer différentes étapes du processus de production, depuis les sites d’ananas en pleine floraison jusqu’aux champs en cours d’installation. Le parcours comprenait également des ateliers de transformation, un volet essentiel pour valoriser la production au-delà de la culture brute. Les visiteurs ont ainsi découvert des initiatives de transformation des feuilles d’ananas en fourrage pour le bétail, ainsi que l’extraction de fibres à partir de celles-ci.
Les représentants ont également pris connaissance des efforts de la ferme pour organiser et partager son savoir-faire à travers l’édition d’un livre ( Mon guide pour tout savoir sur la production d’ananas au Burkina Faso ! ) et l’amélioration des techniques de culture. « Leur présence et leur intérêt pour cette activité innovante démontrent l’importance de structurer cette filière pour qu’elle bénéficie à l’ensemble de notre pays », ajoute le promoteur.
Pour l’équipe de la Ferme Djoda, cette visite est bien plus qu’un simple passage. Elle est une source d’encouragement et un signe de reconnaissance pour les efforts investis dans cette culture nouvelle et encore peu répandue au Burkina Faso. Le promoteur a exprimé sa satisfaction de voir les autorités s’intéresser de près à une filière encore en développement mais pleine de potentiel. « On est satisfait de leur visite. On espère que cela ne s’arrêtera pas là et que d’autres actions concrètes viendront en soutien », déclare-t-il, visiblement ému.
Ce geste, pour lui, dépasse la simple aide matérielle. « Rien que leur passage nous encourage à persévérer malgré les défis. Ce soutien moral est précieux, surtout dans un contexte difficile, où notre pays est en guerre », ajoute-t-il.
Profitant de cette occasion, le promoteur a également formulé un message d’encouragement à la jeunesse burkinabè, les exhortant à briser les stéréotypes autour de l’agriculture. « Notre pays est trop souvent associé à des limitations en matière de culture. Mais cela appartient au passé. Nous devons tous contribuer à transformer notre agriculture et à trouver des solutions innovantes », a-t-il souligné.
Il a également remercié les autorités pour leurs efforts malgré les restrictions budgétaires liées à la situation sécuritaire. « C’est une marque d’encouragement pour nous, un signe que notre travail est reconnu, et cela nous motive à continuer pour hisser plus haut le drapeau burkinabè », conclut-il.
La Ferme Djoda représente un modèle d’innovation agricole dans la région du Sahel. Son travail pourrait ouvrir la voie à de nouvelles perspectives pour l’agriculture burkinabè et offrir des opportunités de diversification économique, tout en inspirant d’autres producteurs à explorer cette culture. Grâce à des initiatives comme celle-ci, le Burkina Faso pourrait devenir un acteur clé dans la culture de l’ananas, une vision qui semble de plus en plus réalisable.
Par Vox Sahel