Soutien à la Transition : Des chefs coutumiers resserrent les rangs à travers « Burkina Celbal Baara »

Soutien à la Transition : Des chefs coutumiers resserrent les rangs à travers « Burkina Celbal Baara »

Le Mouvement Le Faso, Ma Patrie (MFP), faîtière de la société civile de soutien à la Transition, et l’association « Bassem yam pour le Faso », un regroupement de chefs coutumiers, ont lancé une « initiative patriotique citoyenne pour la consolidation de la paix au Burkina Faso » dénommée « Burkina Celbal Baara », afin de renforcer les actions dans la dynamique du rétablissement de la souveraineté nationale et de la consolidation de la paix. Le lancement de ce cadre, qui a eu lieu samedi, 31 août 2024 à Ouagadougou, a été placé sous le patronage du ministre d’État, ministre en charge de la Fonction publique et du Travail, Bassolma Bazié, et la présidence du ministre de l’Administration territoriale et de la Mobilité, Emile Zerbo.

« Burkina Celbal Baara », une démarche endogène qui tire sa source de langues nationales (« Celbal » en fulfuldé qui veut dire « la paix ») ; « Baara » qui signifie « travail » en bambana), a pour objectif général de mobiliser les chefs coutumiers et traditionnels, en une seule voix, pour accompagner les autorités burkinabè et l’ensemble des forces combattantes dans leur dynamique de défense et de reconquête du territoire national. Il s’agit donc d’un engagement à travailler pour le retour et la consolidation de la paix au Burkina Faso.

Selon le président du comité d’organisation, Honoré Samandoulougou, par ailleurs premier responsable du Mouvement Le Faso, ma Patrie (MFP), « Burkina Celbal Baara » vise une réelle implication de ces leaders communautaires, les chefs coutumiers et traditionnels, dans la lutte contre la « prédation impérialiste et ses vassaux locaux ». Elle mènera des actions de sensibilisation, de formation et d’interpellation à ceux qui se livrent à des actes qui portent atteinte à la patrie.

L’artisan de l’initiative, Honoré Samandoulougou, émet le vœu d’un retour rapide de la quiétude, appelant chaque Burkinabè à y mettre du sien dans la reconquête du territoire

« Depuis plusieurs siècles, l’homme noir en général, les populations de notre pays en particulier, ont vécu les pires atrocités de l’humanité, du fait d’actions anthropiques. Les plus catastrophiques de ces stratégies sont l’esclavage, la colonisation et, aujourd’hui, l’impérialisme et le terrorisme. Ces tragédies ont été possibles à cause de la déstructuration de nos dispositifs de solidarité mécanique à des moments précis de l’histoire. Cette situation de déstructuration se manifeste par des phénomènes de trahison, de déviance vis-à-vis de nos valeurs sacrées ou même de déviance de l’autorité morale, politique, à des buts lucratifs, de cupidité et d’égocentrisme. (…). À travers cette initiative, nous ambitionnons de montrer, une fois de plus, et si besoin en était, que les femmes et les hommes intègres sont, toutes et tous, vent debout, et pour toujours, contre le terrorisme international et toutes les formes de subterfuges néocoloniaux et fascistes, mis en œuvre contre le Burkina Faso et l’Alliance des États du Sahel (AES) ; et, partant, contre tous les peuples libres du monde », a présenté l’organisateur en chef, Honoré Samandoulougou, invitant les Burkinabè, les Africains de façon générale, à se départir de la traîtrise et de la cupidité, et à ne pas se laisser manipuler à des fins de destruction de leurs propres patries.

Vue partielle des participants à cette cérémonie de lancement

Le premier responsable du MFP a donc saisi le cadre pour magnifier les efforts et la détermination du président Ibrahim Traoré et de son gouvernement, ainsi que des forces combattantes dans la reconquête de l’intégrité du territoire. Il n’a pas manqué de rendre hommage aux victimes de la lutte.

Une initiative et un engagement qui arrachent de l’admiration au patron de la cérémonie, le ministre d’État, ministre en charge de la Fonction publique et du Travail, représenté par son chargé de mission, Seydou Sanou. « La patrie vous en saura gré », a-t-il exprimé de la part de son supérieur hiérarchique, avant d’affirmer que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour accompagner les actions de « Burkina Celbal Baara » et toute initiative visant à consolider la paix.

Le mandataire du ministre d’État, patron de la cérémonie, Seydou Sanou

Même sentiment de reconnaissances pour le président de l’activité, le ministre de l’Administration territoriale et de la Mobilité, dont le mandataire, Naaba Saga, chargé de mission, s’est félicité de cette démarche « qui vise à exalter la fibre patriotique et raviver les valeurs du vivre-ensemble ». Il a exhorté les Burkinabè à travailler à se départir des haines, de l’égoïsme et des divisions.

Le représentant du président, le ministre en charge de l’administration du territoire, Naaba Saga

Au cours de la cérémonie qui a mobilisé un grand monde de toutes les couches sociales à leurs côtés, les chefs coutumiers et traditionnels ont invité l’ensemble des populations à travailler à favoriser la solidarité et l’unité dans la société. « Les grandes luttes se gagnent dans la solidarité. Nous demandons à tout le monde de libérer les initiatives dans ce sens », ont appelé ces leaders communautaires qui ont également profité du cadre pour adresser un message de condamnation et de compassion dans le drame de Barsalgho.

O.L.O.
Lefaso.net

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