Côte d’Ivoire : 16 manifestants condamnés à 6 mois de prison pour troubles à l’ordre public lors d’une manifestation contre la vie chère en Abidjan

 Côte d’Ivoire : 16 manifestants condamnés à 6 mois de prison pour troubles à l’ordre public lors d’une manifestation contre la vie chère en Abidjan

Seize manifestants interpellés lors d’une manifestation non autorisée contre la vie chère en Côte d’Ivoire ont été condamnés à six mois de prison ferme, vendredi 13 septembre. Les autorités judiciaires les poursuivaient pour « troubles à l’ordre public », suite à un rassemblement jugé illégal.

Organisée par la plateforme de consommateurs Agir pour le Peuple (AGIP), cette manifestation visait à protester contre la flambée des prix des produits de première nécessité et l’augmentation des tarifs de l’électricité. Le mouvement entendait également dénoncer la gestion gouvernementale des besoins des populations les plus vulnérables.

Malgré la pertinence des revendications, les autorités avaient refusé d’autoriser la manifestation, invoquant des risques de troubles à l’ordre public. Ce jour-là, 30 personnes avaient été arrêtées, parmi lesquelles plusieurs dirigeants de l’AGIP. Toutefois, seuls 16 d’entre eux ont été condamnés à des peines d’emprisonnement.

Les actions contre la vie chère sont devenues un sujet brûlant en Côte d’Ivoire, alors que de nombreux ménages peinent à faire face aux hausses de prix. L’AGIP avait d’ailleurs alerté l’opinion publique et sollicité une intervention des autorités pour alléger la pression économique sur les foyers les plus démunis.

Pour le moment, la condamnation des 16 manifestants suscite un débat sur les limites du droit de manifester et les mesures à prendre pour soutenir les populations touchées par la hausse des prix.

Le gouvernement, quant à lui, réitère son engagement à prendre des décisions économiques visant à stabiliser les prix tout en assurant la sécurité publique. Mais pour de nombreux citoyens, la question reste de savoir comment concilier la liberté d’expression avec la gestion des crises sociales.

Par Vox Sahel

Vox Sahel

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