Lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme : Le Burkina Faso officiellement retiré de la liste grise du GAFI
Le Burkina Faso n’est plus sur la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI). L’annonce a été faite ce vendredi à Ouagadougou par le ministre de l’Économie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanabo, devant la presse nationale et internationale. Cette décision marque une étape majeure dans les efforts du pays pour renforcer son dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
« Le Burkina Faso a été officiellement retiré de la liste grise du GAFI, preuve de l’engagement politique fort de nos autorités et du travail collectif des différents départements ministériels », a déclaré le ministre.
Inscrit sur cette liste depuis 2021 pour des « défaillances stratégiques » dans son système de lutte, le Burkina Faso s’était engagé dans un vaste plan d’action comprenant 40 mesures à mettre en œuvre avant sa sortie. Ce plan, coordonné par la Cellule nationale de traitement de l’information financière (CENTIF), a permis des avancées significatives sur les plans législatif, technique et institutionnel.
Parmi les réformes majeures figurent l’adoption de la nouvelle loi sur la lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive, votée par l’Assemblée législative de Transition (ALT), ainsi que la création d’un registre électronique des bénéficiaires effectifs, outil essentiel pour la transparence financière.
En août 2025, une mission du GAFI s’est rendue à Ouagadougou pour évaluer la mise en œuvre des engagements pris. Selon Dr Nacanabo, « le GAFI est reparti très satisfait des actions concrètes et de la volonté politique démontrée par le Burkina Faso ».
À l’issue de la plénière du 24 octobre 2025, le GAFI a officiellement acté la sortie du Burkina Faso de la liste grise, saluant les progrès remarquables accomplis par le pays dans la consolidation de son dispositif national de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme.
Cette décision, souligne le ministre, renforce la crédibilité internationale du Burkina Faso et ouvre la voie à une meilleure attractivité économique et financière. « C’est une victoire collective qui témoigne du sérieux et de la détermination de notre pays à respecter les standards internationaux », s’est félicité Dr Nacanabo.
Par Vox Sahel

