Mobilisation des ressources domestiques pour l’achat des produits contraceptifs : Le ministère de la Santé échange avec les journalistes

Mobilisation des ressources domestiques pour l’achat des produits contraceptifs : Le ministère de la Santé échange avec les journalistes

Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a organisé une rencontre d’échange avec les acteurs des médias sur la problématique de la mobilisation des ressources domestiques pour l’achat des produits contraceptifs. C’était le vendredi 13 septembre 2024 à Ouagadougou.

La planification familiale qui est gratuite au Burkina Faso depuis 2020 pourrait être menacée à cause du manque de financement par les partenaires extérieurs. En effet, les dépenses en matière de planification familiale étaient généralement financées par les partenaires à hauteur de 60% sur la période de 2011 à 2018. La situation sécuritaire et politique a contraint plusieurs de ces partenaires a quitté le pays.

Toute chose qui rend difficile la tâche à l’Etat qui finance de moins en moins la planification familiale étant donné que la grande partie du budget est désormais orienté vers l’effort de paix. En 2023, les produits contraceptifs ont coûté plus de 3 milliards de F CFA dont 10% financé par l’Etat. En 2020, les produits contraceptifs ont coûté plus de 2 milliards de F CFA dont 38% financé par le budget de l’Etat. Cette part contributive de l’Etat était de 23% en 2022. Ce qui signifie que la part contributive de l’Etat est passée de 38% à 10% soit une baisse de 20%.

Pour combler ce gap, il est nécessaire pour l’Etat de mobiliser les ressources domestiques auprès du privé pour financer la planification familiale. Selon le directeur de la Santé et de la famille par intérim, Mahamadi Cissé, la question de la planification familiale reste une priorité pour le Burkina Faso car elle réduit à 30%, la mortalité maternelle. En ce qui concerne le financement de la planification familiale, il a indiqué que des efforts sont faits par l’Etat pour l’achat des produits contraceptifs.

« Une part importante du budget est allouée à l’achat des produits contraceptifs. Nous avons aussi la part des partenaires mais nous avons des gaps qu’il faut combler. Il faut savoir que l’accompagnement des partenaires n’est pas un acquis pour toujours. Nous pensons donc qu’il faut que nous comptions sur nos forces. Nous avons du potentiel qu’il faut que nous pouvons encore mobiliser, surtout si les gens ont une bonne compréhension de la planification familiale. Nous pourrions même avoir des particuliers qui acceptent accompagner le financement de la planification familiale », a fait savoir Mahamadi Cissé.

Par ailleurs, il a noté que la planification familiale comprend plusieurs que sont notamment la sensibilisation, le renforcement de capacités des prestataires, le renforcement du plateau technique. Ces axes peuvent également être financés par les ressources domestiques.

 Par Amir Bako

Vox Sahel

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