Crise au Conseil national de l’économie informelle du Burkina Faso : Salifou Nikiéma toujours le patron

Crise au Conseil national de l’économie informelle du Burkina Faso  : Salifou Nikiéma toujours le patron

Le Conseil national de l’économie informelle du Burkina Faso (CNEI-BF) a retrouvé sa pleine reconnaissance légale à la suite d’une décision de justice qui met fin à plusieurs semaines de tension institutionnelle et de paralysie administrative. Cette clarification juridique découle d’une ordonnance rendue le 27 juin 2025 par la Cour administrative d’appel de Ouagadougou, qui a infirmé une décision antérieure du Tribunal administratif suspendant l’exécution de l’attestation de renouvellement du récépissé du bureau exécutif national.

 A l’origine de cette crise, un recours introduit par l’Association Burkindi pour la Promotion et la Valorisation du Commerce (ABPVC), soutenue par huit autres requérants, avait conduit le Tribunal administratif à prononcer une mesure de suspension, plongeant la faîtière de l’économie informelle dans l’incertitude. Mais l’arrêt de la Cour administrative d’appel, enregistré sous le numéro N°329-2025/CAA.O/GREFFE, a totalement changé la donne.

La juridiction, statuant publiquement, contradictoirement et en dernier ressort, a jugé recevables les appels interjetés par l’État burkinabè et le CNEI-BF. Elle a ensuite infirmé l’ordonnance initialement rendue, avant de rejeter le recours des plaignants qu’elle a jugé mal fondé. En plus d’annuler la mesure de suspension, la Cour a condamné les requérants aux dépens, sans qu’il ne soit fait droit à un quelconque paiement de frais supplémentaires non compris dans les dépens. Le document officiel, signé par le Greffier en chef, a été délivré le 30 juin 2025 pour valoir ce que de droit.

Suite à cette décision, le président du bureau exécutif national du CNEI-BF, Salifou Nikiéma, a réagi dans une note adressée aux membres, partenaires et sympathisants de la faîtière. Se réjouissant de l’issue favorable de cette affaire, il a salué la patience, la discipline et la solidarité des membres durant cette période éprouvante.

Il a également exprimé sa profonde gratitude envers les partenaires techniques et financiers qui ont continué d’accompagner l’institution malgré la situation. Salifou Nikiéma n’a pas manqué de remercier les autorités judiciaires, estimant qu’elles ont permis au droit de triompher et à la vérité de s’imposer.

« Le droit est dit et le CNEI-BF peut désormais dérouler ses activités en toute légalité sur l’ensemble du territoire national », a-t-il déclaré, soulignant que cette décision rétablit non seulement la légalité du bureau exécutif mais consacre également la légitimité du CNEI-BF comme unique interface reconnue entre l’État, les partenaires au développement et les acteurs du secteur informel. Pour les membres du CNEI-BF, cette victoire est plus qu’un soulagement : elle symbolise la résilience d’une structure clé pour l’organisation du secteur informel au Burkina Faso, longtemps marginalisé mais indispensable à l’économie nationale.

Par Amir BAKO

Vox Sahel

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