FESPACO 2025 : L’Étalon d’or de Yennenga revient au Burkina Faso après 28 ans

FESPACO 2025 : L’Étalon d’or de Yennenga revient au Burkina Faso après 28 ans

L’attente fut longue, mais la récompense est à la hauteur des espoirs. Après 28 années d’absence, le Burkina Faso retrouve enfin son prestigieux trophée : l’Étalon d’or de Yennenga. Dani Kouyaté, héritier du légendaire Sotigui Kouyaté, inscrit son nom au palmarès du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) en remportant le Grand Prix avec son film Katanga ou la danse des scorpions. C’était ce samedi 1er mars 2025, à Ouagadougou.

Cette consécration marque un tournant pour le cinéma burkinabè. Depuis 1997, date du sacre de Gaston Kaboré avec Buud Yam, aucun réalisateur du pays des Hommes intègres n’avait réussi à décrocher la plus haute distinction du festival. Dani Kouyaté devient ainsi le troisième cinéaste burkinabè à être couronné, après Idrissa Ouédraogo en 1991 et Gaston Kaboré en 1997.

« Je rends hommage à Souleymane Cissé, qui a été pour moi un modèle et une source d’inspiration. Il a tracé un chemin que je m’efforce, avec humilité, de suivre. Je dédie cet Étalon d’or au vaillant peuple du Burkina Faso, ainsi qu’à tous ceux qui ont sacrifié leur vie sur le champ de bataille pour défendre notre patrie. La lutte est ardue, mais la victoire est inéluctable », a-t-il déclaré à chaud.

Pour Dani Kouyaté, cette victoire a un goût particulier. En 2001, son film Sya, le rêve du python, acclamé par la critique, n’avait pas remporté le prix tant convoité. Mais cette année, le jury du FESPACO a salué son œuvre Katanga, qui s’impose comme un chef-d’œuvre du cinéma africain contemporain.

Cette récompense est également une reconnaissance du talent et de l’engagement du cinéaste, qui porte en lui l’héritage de son père, le grand Sotigui Kouyaté, figure emblématique du théâtre et du cinéma africain. Avec Katanga ou la danse des scorpions, Dani Kouyaté signe un film puissant, mêlant tradition et modernité, mémoire et questionnements sur l’avenir de l’Afrique.

Le Burkina Faso renoue avec son histoire cinématographique

Le succès de Dani Kouyaté rappelle l’âge d’or du cinéma burkinabè, incarné par des figures comme Idrissa Ouédraogo et Gaston Kaboré. Ce dernier, réalisateur de Wênd Kûuni (1982), Zan Boko (1988) et Rabi (1992), reste une référence incontournable. Son sacre en 1997 avec Buud Yam avait marqué une époque.

Aujourd’hui, avec cette nouvelle distinction, le Burkina Faso prouve qu’il demeure une terre de cinéma, où les récits africains continuent de briller sur la scène internationale.

Une victoire pour le cinéma africain

Le FESPACO 2025 restera gravé dans l’histoire du cinéma burkinabè et africain. Cette édition prouve une fois de plus la richesse et la diversité des talents du continent. Avec Katanga ou la danse des scorpions, Dani Kouyaté offre à son pays un nouveau souffle et ouvre la voie à une nouvelle génération de cinéastes.

L’Étalon d’or de Yennenga est de retour au Burkina Faso. Une fierté nationale, une victoire pour toute l’Afrique.

Par Vox Sahel

Vox Sahel

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