Lutte contre les bioagresseurs transfrontières : Experts et chercheurs unissent leurs forces à Ouagadougou

Lutte contre les bioagresseurs transfrontières : Experts et chercheurs unissent leurs forces à Ouagadougou

La capitale économique burkinabè a accueilli le jeudi 10 octobre 2024, un colloque international sur le thème : « Stratégie de lutte contre les bioagresseurs transfrontières des plantes ». Cet événement, animé par des experts en la matière, à savoir Dr Diakalia SON, Pr Justin PITA, et Dr Hamidou TRAORE, a rassemblé des acteurs clés de la recherche, de l’agriculture et des politiques de gestion des bioagresseurs.

La première communication, livrée par le Dr Diakalia SON, a portée sur les stratégies et mesures réglementaires adoptées au Burkina Faso pour lutter contre les bioagresseurs transfrontières. Il a exposé les facteurs favorisant l’introduction de ces menaces pour les cultures, notamment les ravageurs et maladies des plantes qui franchissent les frontières. Le Dr SON a souligné l’impact économique considérable de ces bioagresseurs sur les agriculteurs et les économies locales. Il a insisté sur la nécessité d’une concertation sous-régionale pour une lutte efficace en mettant en avant l’importance de la coopération entre pays voisins.

Le Pr Justin PITA, Directeur Exécutif du programme Central and West African Virus Epidemiology for Food Security (WAVE), a animé la deuxième communication, axé sur les expériences du programme WAVE. Celui-ci joue un rôle crucial dans la lutte contre les viroses affectant les cultures vivrières, notamment le manioc, qui est particulièrement vulnérable à certaines maladies virales. Le Pr PITA a présenté les stratégies de WAVE pour le contrôle de la virose du manioc, ainsi que les résultats des recherches menées dans ce domaine. Il a également évoqué les possibilités de financement pour soutenir les activités de WAVE, suscitant l’intérêt des participants sur les opportunités de collaboration entre les pays membres.

Le colloque s’est clôturé avec l’intervention du Dr Hamidou TRAORE, Directeur de recherche en Malherbologie au CNRST/INERA. Il a dressé un bilan des avancées de la recherche nationale dans la gestion des bioagresseurs transfrontières des plantes.
Le Dr TRAORE a mis en lumière les acquis, mais aussi les défis persistants, notamment en matière de surveillance, détection, prévention et lutte contre ces menaces. Il a proposé des actions concrètes pour renforcer la résilience des écosystèmes agricoles et protéger les cultures, non seulement au Burkina Faso, mais aussi dans toute la sous-région.

Les discussions ont permis de dégager des pistes pour améliorer la lutte contre les bioagresseurs transfrontières et renforcer la sécurité alimentaire dans la sous-région. Les experts ont convenu que des efforts concertés, soutenus par des recherches et des actions coordonnées, sont essentiels pour protéger les cultures et les écosystèmes agricoles.

Le colloque a mis en exergue l’importance d’une collaboration régionale et d’une réponse proactive pour contrer les bioagresseurs transfrontières, garantissant ainsi un avenir plus sûr pour l’agriculture en Afrique de l’Ouest. 

Par Vox Sahel

Vox Sahel

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