Burkina Faso : Arrestation d’Adama Oumarou, cadre de l’EIGS, et neutralisation d’une vingtaine de terroristes

Burkina Faso : Arrestation d’Adama Oumarou, cadre de l’EIGS, et neutralisation d’une vingtaine de terroristes

Les Forces combattantes du Burkina Faso ont réalisé une importante opération antiterroriste le 10 octobre 2024 près de Markoye, aboutissant à l’interpellation d’Adama Oumarou, un artificier et cadre influent de l’État islamique au Grand Sahara ( EIGS). Cette intervention a permis de neutraliser une vingtaine de terroristes et de saisir une logistique importante.

Originaire de Markoye, Adama Oumarou s’était engagé dans le terrorisme il ya cinq ans, devenant l’une des figures de proue de l’EIGS. Combattant aguerri et poseur de bombes, il était directement impliqué dans plusieurs attaques meurtrières, notamment à l’aide d’engins explosifs improvisés (EEI), qui ont coûté la vie à de nombreux civils et militaires dans les provinces du Séno, de l’ Oudalan et du Yagha.

Parmi ses actions les plus marquantes figurent l’embuscade tendue le 11 janvier 2022 contre une patrouille militaire à Tadarayat, près de Markoye, et l’attaque du 20 février 2023 contre la population et le détachement de Tin-Akoff. Déjà en 2021, il avait participé à l’interception de camions sur l’axe Markoye-Tokabangou, au cours de laquelle neuf voyageurs avaient perdu la vie et plusieurs véhicules avaient été incendiés.

Une capture qui affaiblit l’EIGS

Cette interpellation constitue une victoire importante pour les Forces combattantes, qui multiplient les efforts pour restaurer la paix et la sécurité dans le pays. Adama Oumarou était non seulement un exécutant de terrain, mais aussi un artificier chevronné, capable de fabriquer des moteurs explosifs meurtriers. Son arrestation pourrait contribuer à désorganiser les opérations de l’EIGS dans la région et à réduire les capacités offensives du groupe terroriste.

L’histoire d’Adama Oumarou s’inscrit dans un contexte familial où l’engagement dans des groupes terroristes semble s’être répété. Deux de ses frères ont eux aussi pris les armes, avant d’être neutralisés lors d’une opération militaire à Tin-Zoubaraten, toujours dans la commune de Markoye. Ce climat de violence au sein de la famille Oumarou illustre les défis complexes auxquels sont confrontées les autorités dans leur lutte contre le terrorisme, qui puise souvent ses racines dans des dynamiques locales profondément enracinées.

La capture d’Adama Oumarou s’inscrit dans une série d’opérations antiterroristes intensifiées par les Forces combattantes pour reprendre le contrôle des territoires occupés par les groupes armés. Les autorités réitèrent leur engagement à éradiquer le terrorisme et à rétablir la paix dans toutes les régions du Burkina Faso.

Cette avancée notable nourrit l’espoir d’un retour progressif à la stabilité, malgré les défis qui persistent dans la lutte contre le terrorisme.

Par Vox Sahel

Vox Sahel

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