Indice harmonisé des prix à la consommation: Une pression persistante sur les ménages
L’Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD) a publié l’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation (IHPC) du mois d’août 2024, révélant une augmentation marquée du niveau général des prix à la consommation. Avec un indice de 133,2, en hausse de 0,8% par rapport à juillet 2024, cette progression reflète une inflation annuelle de 5,7%.
Cette hausse s’explique en grande partie par l’augmentation des prix des « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées », des « Boissons alcoolisées, tabac et stupéfiants » ainsi que des « Restaurants et hôtels ». Les prix des céréales, des fruits secs et des noix, ainsi que du beurre de karité, ont contribué à la montée des prix alimentaires, malgré une légère baisse des prix des légumes frais.
Les produits comme la bière traditionnelle et la noix de cola, ainsi que les repas hors domicile tels que le porc au four et le poulet braisé, ont également vu leurs prix augmenter, renforçant la tendance inflationniste. À l’inverse, une baisse notable des prix dans la fonction « Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles » a partiellement freiné cette hausse, en particulier grâce à la baisse du prix du charbon de bois.
Les autres secteurs de consommation, quant à eux, ont affiché une évolution relativement stable. En termes de disponibilité, les produits frais et les produits hors énergie ont particulièrement influencé cette hausse. La hausse des prix a touché tant les produits locaux qu’importés, avec une forte influence des produits non durables.
Enfin, les secteurs primaire et secondaire, qui comprennent l’agriculture et l’industrie, ont également contribué à cette inflation, soulignant l’impact global de cette dynamique économique. L’UEMOA, à travers son indicateur de convergence pour le mois d’août 2024, confirme cette tendance, rappelant la nécessité de mesures économiques pour stabiliser l’évolution des prix à la consommation.
Cette hausse des prix pourrait impacter le pouvoir d’achat des ménages et nécessitera une attention particulière des autorités pour maîtriser les prix des produits de base dans les mois à venir.
Par Hamza Ouédraogo
