Decrypt/Lancement du passeport de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel:Un pas vers l’intégration régionale et la libre circulation

Decrypt/Lancement du passeport de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel:Un pas vers l’intégration régionale et la libre circulation

Le 23 janvier 2025, un communiqué du président en exercice de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES), le général d’armées Assimi Goïta, a annoncé l’introduction d’un nouveau passeport destiné à faciliter la libre circulation des citoyens au sein de l’organisation régionale. Ce passeport, qui sera mis en circulation à partir du 29 janvier 2025, marque une avancée importante vers l’intégration régionale et l’application des engagements des pays membres de l’AES.

L’AES regroupe 3 pays du Sahel, région caractérisée par des défis sécuritaires, économiques et sociaux importants. L’initiative de ce passeport confédéral vise à renforcer les échanges entre ces nations, en favorisant la mobilité des personnes, des biens et des services.

L’objectif est de faciliter les déplacements à l’intérieur de la zone sahélienne, tout en créant un environnement plus propice à la coopération économique, culturelle et commerciale. Ce projet s’inscrit dans une dynamique régionale plus large, similaire à des initiatives comme celle de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), qui a déjà mis en place un passeport régional pour ses membres.Le président Goïta a précisé que les anciens passeports des États membres de l’AES, y compris ceux portant le logo de la CEDEAO, resteront valides jusqu’à leur date d’expiration.

Cela permet aux citoyens de continuer à utiliser leurs documents en cours tout en ayant la possibilité de se procurer le nouveau passeport lors du renouvellement. Les détenteurs de passeports de la CEDEAO, toujours valides, sont encouragés à échanger leur document contre celui de l’AES via des démarches administratives simplifiées.Cette initiative vise à renforcer la confiance entre les citoyens des pays membres et à améliorer la fluidité des échanges dans la région.

Le président Goïta a souligné que des mesures seront mises en place pour garantir la libre circulation des personnes et des biens, un principe fondamental pour promouvoir le développement économique et les liens sociaux dans la zone sahélienne. Ce processus est perçu comme une réponse aux défis régionaux tels que la lutte contre le terrorisme, les migrations forcées et la gestion de l’économie informelle.

Le passeport de l’AES est une avancée vers l’intégration régionale et pourrait ouvrir la voie à une future zone de libre-échange ou un marché commun dans le Sahel, en fonction de l’évolution de la coopération politique et économique au sein de la Confédération. Néanmoins, la mise en œuvre de cette initiative requiert une coopération étroite entre les États membres et une adaptation continue des systèmes administratifs pour assurer une transition fluide et un réel bénéfice pour les citoyens.

 

Par Amir BAKO

 

Vox Sahel

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