Burkina/Ouagadougou : Les habitants de Silmiougou dénoncent le non-respect des engagements de la SONATUR
Les habitants de la trame d’accueil de Silmiougou, une localité située dans l’arrondissement 8 de Ouagadougou, crient à l’injustice. Réunis ce samedi lors d’une conférence de presse, ils ont exprimé leur mécontentement face au refus de présumer de la Société nationale d’aménagement des terrains urbains (SONATUR) de respecter ses engagements de viabilisation de leur site.
« De l’eau et de l’électricité pour tous »
Issoufou Rouamba, porte-parole des populations, a exhorté les autorités burkinabè à se saisir du dossier de Silmiougou. « Nous exhortons les autorités burkinabè à se pencher sérieusement sur le cas de la SONATUR afin que l’électricité et l’eau ne soient pas seulement l’apanage de ceux qui vivent dans les cités », a-t-il déclaré avec véhémence.
En 2018, les populations locales ont cédé 250 hectares de terres à la SONATUR en vue de la réalisation de cités modernes. En contrepartie, la société s’était engagée à aménager et viabiliser 100 hectares au profit des autochtones. Ces terres devaient servir à reloger les habitants et leur offrir les commodités de base telles que l’eau et l’électricité.
Un engagement non tenu
Pourtant, selon M. Rouamba, la SONATUR semble avoir fait marche arrière. Les promesses de viabilisation, comprenant l’installation de points d’eau, l’électrification, ainsi que l’aménagement de voies et de caniveaux, n’ont toujours pas été tenues. « Nous avons rompu les négociations avec la société Abdoul Service parce que la SONATUR nous avait promis, en présence de la mairie de l’arrondissement 8, l’eau, l’électricité, des voies et des caniveaux, avant d’entamer les travaux. sur son site », at-il rappelé.
Malgré cela, les travaux d’électrification ont débuté, mais uniquement pour les nouvelles cités, excluant ainsi les populations locales de Silmiougou. Cette situation a ravivé la colère des habitants qui dénoncent une « discrimination » flagrante. La SONATUR, quant à elle, soutient n’avoir jamais promis autre chose que deux points d’eau et l’ouverture des principaux axes routiers.
Un espoir déçu
Pour les habitants de Silmiougou, la promesse de la SONATUR avait créé l’espoir d’une meilleure vie, avec des infrastructures de base qui permettraient de développer des activités économiques alternatives. « Nous avons accepté de céder nos terres cultivables dans l’espoir de bénéficier de commodités et de pouvoir développer d’autres activités grâce à l’eau et à l’électricité », a souligné M. Rouamba.
Aujourd’hui, face à ce qu’ils considèrent comme une duperie, les habitants appellent les autorités actuelles à intervenir pour que leurs droits soient respectés. Ils demandent que la SONATUR soit contrainte à honorer ses engagements initiaux et que les populations locales puissent enfin bénéficier des infrastructures promises.
La balle est désormais dans le camp des autorités, à qui il revient de trancher cette affaire qui pourrait laisser une cicatrice profonde dans la confiance des populations envers les projets de développement urbain.
Par Vox Sahel