Wangnin Zerbo, Journaliste et réalisateur : « L’objectif des terroristes n’est plus de vaincre, mais de créer une situation chaotique»

Wangnin Zerbo, Journaliste et réalisateur : « L’objectif des terroristes n’est plus de vaincre, mais de créer une situation chaotique»
Journaliste et réalisateur, Wagnin Zerbo est un passionné des technologies de l’information et de la communication (TIC). Fort d’une expérience diversifiée dans la presse écrite, la radio et la télévision, il a approfondi ses études en 2017, à Cotonou, en histoire politique et culturelle de l’Afrique. Son objectif était d’organiser une exposition et une série de conférences publiques mettant en lumière les prouesses politiques et culturelles du continent africain. En 2010, Wangnin Zerbo fonde le Projet TIC AU FASO, visant à renforcer les compétences des collectivités territoriales en matière de TIC. Ce projet innovant a été salué en 2013 lorsqu’il a reçu le Gambré d’OR, décerné par le Ministère chargé des TIC. En 2016, il se voit également attribuer le Trophée Ouest Africain du Meilleur Acteur Social des TIC lors des AFRICA GTBM. L’année suivante, il est décoré Chevalier de l’Ordre du Mérite Burkinabè, agrafe Télécommunication. Auteur de plusieurs articles sur l’informatique et le télétravail, Wangnin Zerbo explore désormais le monde littéraire. Il vient de publier son premier essai, intitulé « KARFA », offrant aux amoureux de la lecture une nouvelle perspective. Nous avons eu le plaisir de le rencontrer pour savoir davantage sur cette œuvre captivante.
Présentez-nous le livre « KARFA »
Le Manuel de l’émancipation, est un essai politique sous forme d’œuvre didactique concise et précise. Il aborde les pratiques endogènes pour la quête de l’émancipation des Etats qui ont été victimes de la colonisation et de l’acculturation. L’ouvrage explore les origines de l’acculturation, résultant de la colonisation ou de l’esclavage qui a aliéné les peuples colonisés. Il examine sa diffusion, ses fondements et propose une approche efficace pour s’en libérer. Présentée sous forme d’actions et de mesures appropriées, à mettre en œuvre par les responsables politiques qui souhaitent restaurer la pleine identité et la souveraineté de leur peuple. A travers huit chapitres, l’auteur appelle le peuple à prendre conscience de sa mission ultime : celle de renaître sous son identité originelle, bafouée par la colonisation, afin d’accomplir son destin en tant qu’être humain. L’ouvrage est préfacé par Martin Zongo, ancien Haut-Commissaire sous la révolution d’aout 84 et homme de culture.
Pourquoi avez-vous choisi le titre « KARFA » ?
Le titre Karfa s’inspire d’un personnage du film « Sya, le rêve du piton », un classique de Dany Kouyaté. Dans ce film, Karfa est un acteur marginal qui incarne l’éveil de la société, la conscience de la souveraineté de et l’engagement envers les aspirations du peuple. Il joue le rôle de celui qui tire la sonnette d’alarme pour que le peuple se responsabilise face à son avenir. Ce personnage m’a profondément inspiré, et j’ai trouvé que son message résonnait avec l’essence de mon propre message, d’où le choix de ce titre. En ce qui concerne la signification de Karfa, ce mot signifie « se confier ». Dans le film, Karfa délivre un message pertinent qui reste actuel : il affirme que le sommeil ne produit jamais les résultats escomptés, car c’est la bravoure qui nous permet de nous éveiller et d’avancer. En se confiant à Dieu et à une force supérieure, il montre que l’être humain ne se définit pas seulement par son aspect physique, mais aussi par sa force émotionnelle et spirituelle.
Quelles ont été vos principales inspirations pour écrire ce livre ?
Ma principale inspiration vient de l’époque que nous traversons actuellement, avec l’arrivée du capitaine Ibrahim Traoré. Ayant grandi sous l’ère de Thomas Sankara, j’ai été marqué dès mon jeune âge par ses idéaux. Ce rêve qui nous a animés depuis est resté en nous, bien qu’il n’ait pas pu se concrétiser pleinement à l’époque. Aujourd’hui, dans la quarantaine, je n’aurais jamais imaginé pouvoir revivre et réaliser cette aspiration. La renaissance de ce rêve incarné par le capitaine Traoré, nous a profondément émus et redonnés espoir. C’est ce renouveau qui m’a motivé à vouloir contribuer à la réalisation de ce rêve que nous partageons depuis longtemps. Je me demande comment je pourrais participer à ce projet de souveraineté et d’émancipation de notre peuple, face à l’héritage de l’esclavage, de la colonisation et de la néo-colonisation. En somme, c’est la présence et l’engagement du capitaine Ibrahim Traoré qui m’inspirent et m’incitent à agir.
Utilisez-vous des symboles particuliers dans « KARFA » pour faire passer des messages plus profonds ?
Il faut d’abord préciser que ce que je propose est un essai. L’essai est un exercice intellectuel où l’on tente de contribuer à un sujet précis. Le thème de mon ouvrage est la quête d’émancipation et les obstacles rencontrés par les Africains, en particulier les Burkinabè, pour réaliser pleinement leur destin et prendre en main leur avenir. Dans ce type d’ouvrage, les symboles jouent un rôle crucial, car il s’agit de convertir une pensée brute en une réflexion intelligible et accessible à tous. Les symboles sont nombreux et significatifs. Par exemple, le titre « KARFA, le Manuel de l’Emancipation » lui-même est symbolique. « KARFA » représente la mission de l’ouvrage : éveiller la conscience, même celle que l’on pourrait considérer comme la folie. Sur la couverture, vous verrez l’image du personnage du fou, KARFA, qui est également un symbole puissant. Ce symbole rappelle que, comme l’a souligné Thomas Sankara, il a fallu des individus considérés comme des fous pour éclairer l’humanité. Les grandes idées et les visionnaires sont souvent mal compris parce qu’ils voient au-delà du concret et du réel. Ainsi, le titre et le personnage sur la couverture illustrent ce paradoxe : l’éveil et la vision audacieuse qui sont parfois perçus comme de la folie par les contemporains.
Quels ont été les plus grands défis que vous avez rencontrés en écrivant ce livre ?
Les plus grands défis auxquels j’ai été confronté étaient de plusieurs ordres. Tout d’abord, la rédaction elle-même : il fallait condenser beaucoup d’idées en peu de temps dans un petit ouvrage. Cela s’est révélé très épuisant, car je passais mon temps à écrire, effacer, réécrire, puis recommencer. En plus de cela, mon ordinateur était en panne. Ce qui m’a obligé à utiliser des modèles de transcription vocale. J’ai ainsi passé une quantité considérable de temps à parler, puis à retranscrire ce que j’avais dit. Par ailleurs, les tensions avec ma femme ont augmenté, surtout parce que le mot « aliénation » revenait sans cesse dans mes écrits, ce qui l’a agacée. Ces moments étaient fastidieux et fatigants : écrire, réécouter, parler, enregistrer et retranscrire. Malgré tout, j’ai finalement réussi à publier cet ouvrage.
Quel est le message que vous souhaitez transmettre à travers « KARFA » ?
Transmettre des compétences est essentiel. C’est dans cet esprit que nous devons envisager cet apport comme un véritable guide pour l’émancipation, une sorte de bible pour le changement. Le message fondamental est de démontrer, point par point, que nous avons la capacité de nous libérer des entraves mentales qui nous maintiennent en esclavage. Aujourd’hui, les chaînes ne sont plus physiques, mais elles résident dans notre esprit. L’objectif est donc de dévoiler ces chaînes mentales afin de permettre à chacun de s’accomplir pleinement.
Y a-t-il un point particulier sur lequel voulez-vous captiver l’attention du lecteur ?
Le point culminant de notre prise de conscience réside dans la découverte de la manière dont nous avons été maintenus sous domination jusqu’à aujourd’hui. Il s’agit de comprendre comment on nous a appris à détester ou à haïr notre héritage ancestral, comment on nous a séparés de notre véritable identité. La clé, c’est de réaliser que nous avons été trompés. Ce que nous avons appris et cru depuis notre enfance est empreinte de mensonges. Ces mensonges nous empêchent de marcher pleinement dans la réalité. Nous avons construit notre monde sur les fausses vérités imposées par d’autres pour nous maintenir sous leur contrôle. Ainsi, une grande partie de ce que nous savons, les éléments sur lesquels nous nous appuyons pour nous comprendre et nous exprimer, sont des fabrications. Le point culminant est donc cette prise de conscience : l’histoire telle qu’on nous l’a racontée est défaillante, et la vérité est bien différente. Il nous appartient maintenant de rechercher cette vérité par notre propre volonté et de la réaliser nous-mêmes.
Comment le livre a-t-il été accueilli par la critique et par vos lecteurs jusqu’à présent ?
La dédicace a eu lieu le 15 août dernier, et je suis vraiment heureux de constater l’engouement suscité par cet ouvrage. Beaucoup de personnes appellent, et les retours de ceux qui l’ont lu sont particulièrement positifs et qualitatifs. Cela me conforte dans l’idée que l’accueil a été chaleureux et réconfortant. Ce qui me touche encore plus, c’est de voir que ceux qui ont lu le livre développent un narratif différent, ce qui réchauffe le cœur. Cela prouve que la lecture résonne et réussit à susciter les questionnements que nous souhaitons voir émerger chez les lecteurs. C’est un ouvrage concis, de moins de 100 pages, conçu pour être lu d’une traite, en une heure, dans la journée dans la soirée. Cette brièveté contribue à maintenir l’intérêt vif et intense.
Selon vous, quel impact votre œuvre pourrait-elle avoir sur la société, en particulier sur les questions sociales ou culturelles abordées dans le livre ?
L’impact commence déjà par cet éveil, cette prise de conscience que notre histoire, l’histoire de nos ancêtres, l’histoire de notre humanité a été galvaudée, déformée, truffée de mensonges et dépréciée pour nous faire perdre confiance en nous-mêmes. On nous a inculqué un complexe d’infériorité pour nous maintenir dans l’ignorance de notre véritable valeur. Oui, l’impact, c’est déjà ça : réaliser qu’on nous a trompés. Et lorsqu’on lit et qu’on s’informe, on ressent que tout ce qui nous a été transmis pour nous limiter est faux. L’impact, c’est l’éveil, la prise de conscience qu’il est temps de se réveiller et de reprendre notre histoire en main.
En tant qu’auteur, comment vous sentez-vous par rapport à cette œuvre ?
D’abord, c’est un mélange de fierté, de joie et d’émerveillement. Depuis tout petit, j’ai toujours rêvé d’écrire, j’aspirais à éveiller les consciences, je me voyais déjà en train de rédiger des contes. Aujourd’hui, en me voyant à la télévision présenter mon livre et en entendant les éloges qu’on en fait, j’ai ressenti le bonheur profond d’être auteur. Mon lien avec cet ouvrage est celui d’un rêve enfin réalisé. C’est une joie immense de savoir que j’ai accompli ce à quoi j’aspirais depuis l’enfance. C’est un sentiment de fierté, d’accomplissement, de me dire que oui, j’y suis arrivé. C’est la concrétisation de ce rêve d’enfant.
Cette concrétisation est-elle une étape importante dans votre carrière littéraire ?
A mon sens, il n’y a ni jeune ni nouveau littéraire ; il y a des passionnés de lettres, des ambitieux, des personnes qui finissent par concrétiser leurs aspirations. Comme on le dit, il n’y a pas de génération spontanée. On ne se lève pas du jour au lendemain ; il y a forcément un socle, un fondement. Ce livre pour moi est le fruit d’un long processus de maturation. Il marque la consécration de mon statut d’écrivain et fait de moi un acteur de la littérature burkinabè. Mais il m’impose aussi de continuer à créer, à produire d’autres œuvres. Ce livre est ma porte d’entrée dans le monde de la littérature, des écrivains, et plus spécifiquement des essayistes. Entrer par l’essai me semble la meilleure manière, car l’essai est avant tout un exercice personnel : c’est l’occasion pour un individu de livrer sa lecture subjective sur un sujet. Ce livre fait de moi une personne qui a désormais le devoir de créer, d’éveiller les consciences, et de maintenir cette flamme que j’ai allumée.
Y a-t-il des auteurs ou des œuvres qui ont particulièrement influencé votre écriture de « KARFA » ?
Karfa est né d’un projet que j’ai initié au Bénin en 2007. Mon objectif était de comprendre pourquoi l’Afrique ne parvient pas à exploiter pleinement son potentiel, malgré ses prouesses politiques, scientifiques, sociales, culturelles et ses richesses naturelles. Cette question me hantait, alors je me suis plongé dans l’histoire pour trouver des réponses. Au cours de mes recherches, j’ai découvert une collection de livres publiés par Présence Africaine, une maison d’édition engagée dans la promotion de l’émancipation africaine, bien que basée en France. Cette collection aborde en profondeur l’histoire politique et culturelle de l’Afrique. J’ai pris le temps d’explorer ces ouvrages et d’identifier des auteurs marquants comme Cheikh Anta Diop, Joseph Ki-Zerbo, W.E.B. Du Bois, un Américain, et Marcus Garvey. J’ai aussi trouvé l’inspiration auprès de figures historiques telles qu’Idi Amin Dada, Sékou Touré, Marien Ngouabi, Modibo Keïta, et Sylvanus Olympio du Togo. Ces personnalités ont été des sources d’inspiration majeures pour moi, mais mon credo personnel repose particulièrement sur deux figures emblématiques : Thomas Sankara et Martin Luther King. À mes yeux, ces deux leaders représentent les deux faces d’une même histoire.
Quelle lecture faites-vous de la situation sécuritaire du Burkina Faso?
La situation actuelle du Burkina Faso en 2024 est comparable à une sortie de crise. Nous sommes en train de sortir progressivement de cette guerre qui s’est intensifiée au fil du temps, notamment en raison des conditions qui ont permis son maintien. Cependant, le capitaine Ibrahim Traoré semble avoir compris que la guerre ne se gagne pas uniquement par les armes. Il a su combiner la lutte armée avec le développement, ce qui, à mon avis, est un signe encourageant que la fin de ce conflit est proche. Aujourd’hui, bien que nous subissons encore des revers, cela s’explique par la capacité d’adaptation de l’ennemi. Pour moi, l’ennemi ne se limite pas à ceux qui portent des armes. Il s’agit également des impérialistes dissimulés dans l’ombre, qui modifient sans cesse la nature de l’insécurité pour contrer nos efforts. Malgré ces défis, il y a de l’espoir. La population a pris conscience que les autorités sont véritablement engagées, que l’armée est déterminée, et que nous sortons d’un état de délabrement où régnaient complicité, laxisme, et infiltration de nos institutions. C’est cette prise de conscience qui nous permet d’affirmer que nous sommes en train de mettre fin à la guerre. Nous nettoyons progressivement nos institutions de cette corruption et de ce système gangrené qui nous maintenaient dans le conflit. Il est désormais évident que certains individus profitaient de cette situation, au détriment de la vie de leurs concitoyens. Mais aujourd’hui, nous sommes en train de purger cette racaille, et c’est ce qui nous rapproche de la paix.
Un commentaire sur l’attaque terroriste de Barsalogho
D’après les informations en ma possession, nous sommes confrontés à une nouvelle forme d’attaque appelée les attaques kamikazes. Ces attaques ne visent plus directement les symboles de l’État ou les forces armées, mais plutôt les civils, dans le but d’affecter la psychologie des combattants. L’idée est de leur faire porter la culpabilité d’une supposée irresponsabilité, alors qu’en réalité, ces actions sont menées avec une certaine complicité. Il faut l’admettre, nous avons subi une défaite. Comme on le dit en temps de guerre, on ne gagne pas toutes les batailles. Aujourd’hui, c’est un revers pour nous, car l’ennemi, n’ayant plus la capacité de s’en prendre aux symboles de l’État comme auparavant, cible désormais les civils désarmés. C’est une preuve que l’ennemi a peur d’affronter directement notre armée. Se rabattre sur les civils démontre son incapacité à mener des actions d’envergure. Son objectif n’est plus de vaincre, mais de créer une situation chaotique pour démontrer sa capacité de nuisance. Ainsi, cette attaque barbare est pour moi le signe de la débandade, ou du moins de l’impuissance des terroristes. S’en prendre aux civils est un acte lâche, qui déroge même à la logique du terrorisme traditionnel. Autrefois, les terroristes attaquaient les symboles de l’État – les commissariats, les camps militaires, les installations temporaires de l’armée. C’était du terrorisme. Aujourd’hui, en s’en prenant aux civils, ils révèlent leur échec.
Un message à l’endroit des décideurs et des populations
Disons que nous avons perdu des êtres chers parce que des personnes manipulées et influencées par des gens qui veulent nous maintenir dans l’esclavage ont décidé cela. Donc c’est à nous de comprendre que rien de grand ne se fait sans sacrifice. Le sang de nos êtres chers est versé sur cette terre de Burkina, exactement comme celui de nos aïeux, exactement comme ceux qui ont bâti ce Burkina, ceux qui l’ont reconstitué pour nous. Et nous sommes tous des Burkinabè qui aspirent à voir nos enfants vivre dans un monde de paix. Et pour moi, nous devrions plus saluer et élever au rang de martyrs toutes les victimes de ce terrorisme lâche-là. Et nos larmes seraient des larmes de remerciement et des larmes d’honneur pour l’amour de ces êtres chers qui ont versé le sang pour ce pays, pour ce Burkina, afin que nos enfants, la postérité puisse avoir un Burkina de paix. Ce sont des martyrs. Donc c’est manifester de la compassion à tous les proches, manifester de la compassion pour tous les Burkinabè, manifester de la compassion pour le chef d’Etat qui est le premier touché, manifester de la compassion pour les militaires qui sont aussi touchés dans leur chair quand ils voient des civils tomber, alors qu’ils se sont engagés à leur place. Donc c’est de la compassion et dire aux proches de comprendre que ce Burkina leur sera toujours redevable.
Travaillez-vous actuellement sur un autre projet littéraire ?
Effectivement, il y a mon deuxième livre qui est en préparation, qui va plus parler de l’éducation, parce qu’après l’éveil, il faut l’éducation. Dans mon livre, je parle du fait que notre tremplin, le fondement même de notre Renaissance, c’est l’éducation, l’éducation de base. Et pour ça, j’écris justement un livre qui s’appelle « L’éducation, le tremplin de notre liberté ». Donc c’est un livre qui est en écriture et qui va être peut-être le tome 2, du moins la suite de Karfa.
Avez-vous quelques choses à ajouter pour clore cet entretien ?
Tout ce que je souhaite, c’est que le livre puisse être la bible de toute la jeunesse burkinabè, leur livre de chevet. Je souhaiterais que mon livre soit dans les poches de tous les jeunes burkinabè, voire de l’AES. Et mon ambition, c’est ça. C’est tout ce qui peut nous aider à faire en sorte qu’on puisse disponibiliser le livre gratuitement au sein de l’AES. C’est mon souhait. Le souhait, c’est que tous les jeunes burkinabés aient ce livre, exactement comme ils ont le Nouveau Testament, comme ils ont la bible avec eux, comme ils ont le Coran avec eux.

Vox Sahel

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