Burkina Faso : Saisie record de 933 000 plaquettes de médicaments interdits
La Coordination Nationale de Lutte contre la Fraude (CNLF) a frappé fort une nouvelle fois. Lors d’une conférence de presse tenue ce matin, le Dr Yves Kafando, Coordonnateur National, a annoncé une saisie massive de 933 000 plaquettes de médicaments interdits d’une valeur totale de 366 millions FCFA. Une opération qui souligne l’engagement renouvelé de la Coordination dans la lutte contre les pratiques frauduleuses menaçant l’économie nationale et la santé publique.
L’opération, réalisée dans la nuit du 7 au 8 août 2024 dans la région du Centre-Est du Burkina Faso, a permis de démanteler un réseau de trafic de médicaments illégaux. Parmi les produits saisis figuraient des amphétamines et autres substances dangereuses, cachées dans deux véhicules de transport de personnes modifiés en camions de marchandises. Cette intervention a permis la confiscation de 630 000 plaquettes de Cold Tablets, 195 000 de Norfloxacine, 30 000 de Paracétamol, 36 000 de Viagra King Night, 2 000 de Toormaking et 40 000 de Cipro. L’ensemble de ces 20 tonnes de produits étaient soigneusement emballés dans 506 cartons.
Le Dr Kafando a mis en garde contre les dangers de ces médicaments interdits, en soulignant non seulement leur impact sur les finances publiques, mais aussi les risques sanitaires qu’ils représentent pour les consommateurs burkinabés. « Ces produits exposent notre population, en particulier la jeunesse, à des dangers graves », a-t-il souligné.
Au-delà de cette nouvelle saisie, le Coordonnateur National a insisté sur la nécessité d’une mobilisation collective dans la lutte contre la fraude. Il a exhorté les parents et les éducateurs à jouer un rôle actif dans la sensibilisation des jeunes, cibles privilégiées des trafiquants. « En plus de la répression quotidienne, nous voulons appeler à une éducation citoyenne vis-à-vis de la jeunesse », a-t-il déclaré.
Le Dr Kafando a renouvelé l’engagement de la Coordination Nationale de Lutte contre la Fraude à poursuivre ses efforts de répression et de sensibilisation, conformément aux directives des plus hautes autorités du pays. « La Patrie ou la mort, nous vaincrons ! », a-t-il lancé, en appelant à une mobilisation générale pour la paix, la sécurité et le progrès du Burkina Faso.
Cette opération, bien que saluée, rappelle l’ampleur du défi que représente la lutte contre le trafic de médicaments et la nécessité d’une vigilance accrue de tous les acteurs concernés.
Par Vox Sahel
